Qui sommes-nous
Nous sommes une communauté internationale d’agriculteurs, de scientifiques, de chefs cuisiniers, d’artistes et de consommateurs qui croient dans le pouvoir de l’agriculture naturelle de Shumei. Celle-ci repose sur la philosophie et les textes de Mokichi Okada qui encourage le respect et la compréhension du monde naturel en promouvant des pratiques d’agriculture durables et respectueuses de l’environnement. Notre méthode d’agriculture favorise une meilleure santé et le bonheur en travaillant en synergie avec la nature.
Même si l’agriculture naturelle a été conçue par le philosophe et naturaliste japonais Mokichi Okada dans les années 1930 au Japon, la communauté s’est développée à l’échelle mondiale, et influence profondément les communautés locales sur chaque continent. Toute personne est la bienvenue pour peu qu’elle souhaite participer au cycle de l’agriculture naturelle de Shumei, nous aider à bâtir une société meilleure, à établir des rapports plus satisfaisants et à forger une conscience mondiale basée sur le respect et l’harmonie. Rejoignez-nous.
Nos principes
“La nature nous enseigne tout.” —Mokichi Okada. “Ne grande révolution agricole.”
L’agriculture naturelle de Shumei est plus qu’un système de production, c’est aussi une façon de vivre. Nous considérons le monde naturel comme un être spirituel, vivant et biologique, où chacun de ses éléments fonctionne harmonieusement avec les autres quand on conserve leur état de pureté naturelle. Notre rôle, en tant que communauté mondiale, est d’apprendre comment la nature fonctionne et comment nous adapter à elle.
Ce que nous faisons
De nombreuses pratiques agricoles modernes reposent sur l’idée bien ancrée qu’il faut contrôler et manipuler le processus de croissance. Elles considèrent la nature comme un mécanisme qu’on peut transformer en remplaçant un gêne par un organisme génétiquement modifié sans aucun effet sur son équilibre. L’agriculture naturelle de Shumei n’utilise en revanche pas de produits chimiques — pas d’herbicide, pas de pesticide, pas d’engrais — ni même de lisier. Nous faisons simplement confiance au pouvoir de la nature qui permet de faire pousser des récoltes saines et savoureuses, pleines d’énergie vitale.
Conservation des semences
La conservation des semences locales est l’un des principes clés de l’agriculture naturelle. Les semences issues de l’agriculture naturelle sont les meilleures pour les cultures de l’année suivante. La première année, s’il n’est pas possible d’obtenir ces semences auprès d’une autre exploitation en agriculture naturelle, on peut utiliser des variétés de graines locales et biologiques ou des semences patrimoniales biologiques (pollinisation libre). Ne jamais utiliser des semences génétiquement modifiées (OGM), car leur ADN a été manipulé par des méthodes d’ingénierie génétique.
FAQ
En quoi l’agriculture naturelle diffère-t-elle de l’agriculture biologique ?
Même si l’agriculture naturelle et l’agriculture biologique partagent une approche écologique, l’une des différences principales est que l’agriculture naturelle n’utilise aucun engrais, y compris le compost de lisier. Un principe directeur de l’agriculture naturelle est le pouvoir inhérent du sol à donner des récoltes saines. Les produits agricoles chimiques, les engrais biologiques ou de synthèse et le lisier polluent les sols, compromettent son énergie et affaiblissent la résilience naturelle des plantes.
L’agriculture naturelle utilise-t-elle les déchets alimentaires ?
Recycler est un geste important. Cependant, l’agriculture naturelle évite de composter les déchets de cuisine issus de cultures conventionnelles ou d’aliments transformés, car les restes chimiques contenus dans la nourriture peuvent polluer les sols. Il est en revanche possible de composter les résidus alimentaires cultivés en agriculture naturelle. Le compost, les cultures de couverture ou le paillis, comme les feuilles provenant des alentours, ne servent toutefois qu’à rendre le sol moelleux, tiède et humide, et ne sont donc pas considérés comme un additif ou un engrais.
Comment l’agriculture naturelle parvient-elle à lutter contre les nuisibles sans pesticides ?
Les insectes ne sont pas considérés comme des « nuisibles » dans la nature, ni les mauvaises herbes. L’apparition d’un trop grand nombre d’insectes qui causent des dégâts aux cultures indiquent un déséquilibre naturel. Étant donné la place prépondérante que le respect occupe dans l’agriculture naturelle, les cultivateurs ont une approche différente. Au lieu d’essayer de contrôler les insectes avec des pesticides chimiques et dangereux ou même avec des ingrédients naturels, l’agriculture naturelle promeut une compréhension plus globale du rôle des insectes et de la façon de maintenir un équilibre au sein de l’écosystème. Par exemple, les agriculteurs qui travaillent sur de petites parcelles peuvent éliminer les insectes ou arracher les mauvaises herbes à la main afin qu’ils ne prolifèrent pas et ne menacent pas la vie des plantes. Les agriculteurs peuvent aussi récolter les produits de la terre sensibles à l’infestation légèrement plus tôt ou les faire pousser en plus grandes quantités afin de compenser les pertes.
Quelles autres approches ou techniques agricoles sont propres à l’agriculture naturelle ?
Dans l’agriculture naturelle, les relations du cultivateur avec la nature et le respect qu’il lui porte influencent tous les aspects du travail. Par exemple, les fermiers en agriculture naturelle :
- considèrent le sol et les plantes comme des organismes vivants et non pas comme des marchandises ;
- expérimentent pour voir quelles cultures fonctionnent mieux sur un certain sol au lieu de cultiver des produits qui ne conviennent pas à la terre ;
- respectent l’intégrité et la pureté des semences en n’utilisant que des graines locales, patrimoniales ou issues de l’agriculture naturelle, collectées d’une année sur l’autre ;
- encouragent les cultures continues plutôt que leur rotation, car chaque génération de semences s’améliore et s’adapte au sol et à l’environnement, et le sol aussi s’adapte aux cultures.
Quels sont les avantages de l’agriculture naturelle ?
En tant que pratique agricole, l’agriculture naturelle :
- propose une approche écologiquement durable de la production alimentaire ;
- n’utilise pas d’additif, de produit chimique, d’engrais, ni de semences achetées ;
- élimine les risques de pollution du sol, des eaux souterraines, des rivières et des océans par ruissellement, ainsi que celle des cultures par l’utilisation de lisier, d’engrais ou de produits chimiques ;
- favorise la biodiversité et la santé du sol, limite l’érosion et améliore la séquestration du carbone dans les sols, réduisant d’autant les émissions de gaz à effet de serre ;
- produit des récoltes savoureuses et bonnes pour la santé à partir de semences locales ou patrimoniales, plus résilientes et s’adaptant mieux aux changements climatiques ;
- encourage la collecte de semences, ce qui donne des semences de meilleure qualité et permet de réduire les coûts ;
- soutient les petits exploitants locaux, favorise les relations entre producteurs et consommateurs, ainsi qu’une consommation énergétique plus basse.
En tant que mode de vie en harmonie avec la nature, l’agriculture naturelle :
- établit les bases d’un style de vie durable en développant un respect profond pour la nature et aide à redynamiser les relations entre l’espèce humaine et l’environnement ;
- encourage à faire preuve de confiance, de gratitude et d’attention, attitude se traduisant dans les relations entre producteurs et consommateurs ;
- enseigne aux consommateurs à apprécier les produits de la nature et l’importance de l’innocuité des aliments et de la sécurité alimentaire ;
- encourage les consommateurs à acheter, cuisiner et manger des produits locaux de saison, honorant ainsi la cuisine et les traditions locales qui respectent le cycle de la nature ;
- encourage tout le monde à reprendre contact avec la nature et à voir la beauté dans son environnement ;
- honore la sagesse de l’agriculture traditionnelle et la valeur de la nourriture ;
- aborde les aspects environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques des coûts liés à la production alimentaire ;
- aide chacun à comprendre les lois de la nature et les principes de l’Univers.
L’agriculture naturelle fonctionne-t-elle partout ?
On peut pratiquer l’agriculture naturelle partout où la terre est arable. Selon le milieu, certaines cultures auront peut-être besoin d’un peu plus de temps pour s’adapter. Néanmoins, le sol et les cultures s’adapteront naturellement même dans des conditions climatiques défavorables. L’un des principes les plus importants de l’agriculture naturelle est d’observer l’environnement naturel et d’apprendre.
Peut-on considérer l’agriculture naturelle comme un style de vie ?
Le respect de la nature est l’un des principes fondamentaux de l’agriculture naturelle. Cela signifie honorer le cycle de la vie et l’intégrité des écosystèmes terrestres, développer un sentiment de gratitude pour la nature nourricière et reconnaître le lien qui unit toutes les créatures vivantes. En prenant des décisions qui reposent sur cette compréhension et le respect de la nature, nos vies correspondent de mieux en mieux à la façon dont la nature fonctionne. Ce principe s’applique non seulement à la production et à la consommation de nourriture locale et de saison, mais aussi à tous les aspects de la vie. L’agriculture naturelle est une façon de vivre en harmonie avec la nature qui s’adresse aussi bien aux producteurs qu’aux consommateurs.